le mépris

Malgré le succès de cette grève et l’ampleur des manifestations, ce gouvernement répond une fois de plus par le mépris, puisque Monsieur Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa n’a pas daigné nous adresser la parole hier soirEt ce n’est pas l’indigence des propos de Monsieur Fillon qui va calmer notre appétit de justice !  Monsieur les bras-m’en-tombent nous a plutôt invité à jouer de la zapette… ou à dormir.

C’est pourquoi j’en suis à me demander quelle forme de mouvement social, de mode de protestation pourrait être plus efficace qu’une grève qui manifestement ne fait plus rien bouger. Certains suggèrent d’imiter les mouvements d’outre-mer, mais je ne suis pas de ceux là, considérant que ce qui peut être maîtrisé à l’échelon d’un territoire circonscrit ne pourrait pas l’être sur un pays entier, les risques de violence bien trop grands pour qu’on puisse même y songer…

Alors quoi ? Noyer le site de la Présidence de la République de mails de revendication ? Placer le montant de ses impôts sur un compte bloqué, et ne le libérer que quand le paquet fiscal sera supprimé ? Boycotter les produits des entreprises qui licencient ? Que nous reste-t-il comme moyen d’action pour exprimer notre légitime colère, face à la dégradation de nos conditions de vie, alors que certains s’en mettent plein les poches sans la moindre considération pour ceux qui n’arrivent plus à boucler leur fin de mois, voire à simplement manger correctement ? (ainsi, un reportage à la télé qui montrait des  jeunes militants de l’UMP qui ne se sentaient pas du tout concernés par les effets de la crise compte tenu de leur aisance financière m’a profondément indigné…. c’est dire assez l’autre planète sur la quelle vivent ces gens !)). Que faire pour dire que l’injustice est trop criante, qu’il est inadmissible de continuer à arroser ainsi (et d’ailleurs, avec quel argent ? Le nôtre !) les entreprises et les banques qui nous ont elles mêmes précipité dans ce marasme financier ? Comment dire que nous refusons l’inadmissible, l’inqualifiable, cette honte économique et sociale qui nous concerne tous ?

Je ne sais guère… Est-ce dû au fait qu’ après une telle semaine de travail intensif (12 heures non stop tous les jours, ça épuise…normal) ? Je compte sur vous en tous les cas pour me donner des idées, que je me ferai un plaisir de relayer, ici ou ailleurs…  Laissez moi vos suggestions, des tonnes de commentaires, que j’ai de la matière pour travailler ce week end, s’il vous plait ! Montrez moi que vous n’êtes pas les veaux tant décriés par un (plus grand) général….

Résistance !

3 réflexions sur “le mépris

  1. Déjà, je trouve que des manifs avec autant de monde devraient être faites en silence, ou en chantant un chant patriotique du fond de la gorge, par exemple; ce serait bien plus impressionnant et inquiétant pour le pouvoir; comme un grand calme qui précède la tempête; même si l’intention n’est pas la violence, EUX doivent s’inquiéter et être dans le doute quant aux intentions des gens; car ils se moquent bien de manifs balisées et déclarées à l’avance, et qui plus est tous les mois et demi ou tous les deux mois. 29 janvier, puis 19 mars, et 1er mai la prochaine fois ? c’est quoi, cette farce ? vu les choses gravissimes qu’ils nous imposent, il est urgent de ne jamais les laisser reprendre leur souffle, car quand les lois sont passées, il est trop tard; et à ce moment là , oui, effectivement, il ne reste plus que l’émeute pour réparer l’irréparable; c’est pour ça que pour éviter cela, il faut passer outre la mollesse et le peu de conviction des dirigeants syndicaux qui encore une fois n’ont bougés que parce que débordés par leur base; et en plus, ils nous collent des manifs espacées de deux mois; on n’a pas le temps, il y a urgence !

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  2. Il faut se demander à quoi sert une journée comme celle de jeudi.

    Essentiellement à donner un écho médiatique à la contestation. Pour le reste, compte tenu de la faible durée de l’action et de la proportion relativement moyenne de grévistes, une journée passe inaperçue pour l’Etat et les entreprises.

    De là, deux possibilités:
    – occuper le terrain médiatique sur la longue durée (comme les enseignants-chercheurs) en inventant des formes de happenings qui attirent les caméras. Deux problèmes: risque de folklorisation du mouvement et forme d’action assez étrangère à la culture de nombreux syndicats;
    – organiser des blocages ciblés. Problème: si c’est mal ciblé, ça deviendra très vite impopulaire. (Il est d’ailleurs urgent que nous réclamions en France la légalisation de la grève de la gratuité, validée par la CEDH)

    La solution est sans doute dans une combinaison des deux, pour pousser le pouvoir à la faute.

    Quoi qu’il en soit, il faut occuper le terrain.

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