big brothers awards à Lunéville-plage…

200 000 euros… Putain, 200 000 euros !  j’en reviens toujours pas ! Combien d’associations d’utilité sociale une équipe municipale (moins indigente sur le plan de la pensée et de l’humanisme) aurait pu sauver avec ça ?  Combien d’actions de prévention qui s’attaqueraient non pas aux conséquences mais aux causes on aurait pu mettre en œuvre dans une ville aussi sinistrée et qui en avait tant besoin ? Je suis profondément atterré par cette évidente bêtise, et cette profonde contradiction… Suis-je le seul ?

Voici les faits : au cours de quelques conseils municipaux successifs, en quelques mois (je sais j’y étais), on entend dire :

– que le centre communal d’action sociale coûte trop cher    !   Dans la bouche d’un directeur de structure sociale, Président dudit CCAS (bête comme il est il ne se rend même pas compte qu’il est en train de se couper la jambe ),  c’est toujours étonnant de constater ce genre de registre, ceci d’autant plus que le CCAS en question  était logé auparavant dans un bâtiment plus que vétuste et que ceci explique peut-être cela (même les pauvres et les travailleurs sociaux ont besoin de  conditions d’accueil dignes que leur offre le nouveau bâtiment) mais il se trouve qu’il est aussi  adjoint aux affaires sociales et qu’il ne peut donc contredire son mentor… Ce qu’aucun conseiller ne s’aviserait d’ailleurs de faire, toujours le doigt sur la couture du pantalon, prêt même à sacrifier sa dignité pour en rajouter sur le registre du lèche-bottes blues, ou appuyer les déclarations bouffies de certitudes du grand maître par des propos d’une blonditude étonnante,  sans parler de cette belle unanimité totale que je pourrais qualifier avec  une certaine ironie même pas dissimulée de stalinienne qui règne dans la salle, troublée seulement par les les éructations d’un homme légèrement enveloppé et particulièrement vulgaire qui n’hésite surtout pas à faire remarquer aux vieilles dames pourtant fort respectables que leur âge est canonique (lui qui travaillait me semble-t-il dans l’industrie de l’armement, voila qui serait particulièrement savoureux si ce n’en était aussi grossier et minable)

– que la ville ne va pas accueillir toute la misère du monde et qu’entre les déchets radio-actifs et les gens du voyage stop ça suffit, honteux amalgame qu’un autre plus au nord a également commis quelques jours plus tard et qui  m’a bien sûr totalement indigné au point que j’aie du mal à ne  pas troubler l’ordre public en réprimant ma colère et mes grognements – mes voisins spectateurs de ce conseil s’en souviennent probablement encore,  mais qui m’a aussi et surtout, plus grave, laissé à penser qu’il ne s’agissait peut-être pas seulement d’une maladresse mais que peut-être – la coïncidence est trop grosse, – ils  auraient assisté aux mêmes cours , sur les mêmes bancs de la « jeunesse » umpiste… que cela ne m’étonnerait qu’à moitié),

– mais on investit pour 200 000 euros de matériel de vidéo-surveillance dans une ville dont les édiles n’ont qu’un seul mot d’ordre : les caisses sont vides.

Ah bon ? mais alors pourquoi… Stop ! Toutes les questions ne sont pas les bienvenues et dès qu’on aborde le sujet, le petit vétérinaire arrogant et propre sur lui que les petits vieux de cette ville de garnison aiment tant parce qu’il leur rappelle leur chien montre les dents au point qu’on a envie de lui suggérer qu’il s’applique à lui-même ses propres traitements contre la rage, malgré ses apparences généralement plus policées…

Il faut savoir de surcroît,  que pour ce grand Monsieur aux allures de gendre idéal qui cache pourtant mal aux yeux d’un habitant possédant quelques grammes de matière grise (je ne m’en accorde pas plus pour le constater) une idéologie fort répugnante et pourtant hélas trop à la mode, le fait d’être en totale infraction en retoquant un projet d’aire pour les gens du voyage ne lui fait ni chaud ni froid. A l’équipe d’opposition qui lui rétorque qu’il met la ville hors la loi, lui pourtant officier de police judiciaire, ce qui à son importance vis à vis de la lecture des bandes des dites caméras qu’il aura tout loisir de visionner sans jamais, et repérer ainsi les éventuels opposants comme moi ( qui eux lisent des études sur le sujet, qui confirment l’inefficacité, par delà les résistances idéologiques, de tels dispositifs… mais Monsieur Lamblin il est vrai n’a pas trop le temps de lire) qui viendront défiler devant ses appareils favoris de prévention de la délinquance (ce matériel a en effet été payé en partie par le Fonds Interministériel du même nom, ce que je trouve, et je ne suis  pas le seul, scandaleux, et ignoble), il répond en substance que la ville n’a pas d’argent (ohhhh, comme je suis étonné !!!! En voila un bon argument auquel je ne m’attendais pas !), et qu’on ne pourra donc pas obliger sa commune, tout préfet qu’on est (j’ai bien noté à cet endroit le respect qu’il avait pour ledit représentant de l’Etat…), à construire un terrain pour des gens dont personne ne veut et qui coûte trop cher… les caisses sont vides !

D’ici que j’apprenne qu’un ami travaille dans une société de sécurité, il n’y a qu’un pas que je me garde bien de franchir, n’en ayant pas encore les preuves… L’avenir le dira, et comme disait ma grand-mère, il n’y a que ce qu’on en fait pas qui ne se sait pas…

Pour clore ce billet d’humeur, je terminerai pas une note d’information citoyenne (puisque certains de mes amis ne le savaient pas, j’en profite pour les renseigner utilement… bien que je doute qu’ils lisent ce blog). Les caméras susmentionnées qui ont provoqué mon ire légendaire sont situées, pour les Lunévilois, sur les lieux suivants (cf Est Républicain du lendemain du dernier conseil municipal je ne sais plus quand mais ya pas longtemps)  :

Déja existants :

– Mairie annexe

– le Donjeux

– Place Saint Rémy

– centre technique municipal

Nouveaux sites :

– place Notre-Dame

– parking Lhuillier

– place Léopold

– parvis de la gare

– gymnase Mimoun

dispositifs complétés plus tard en 2009 par :

– Théâtre de la Méridienne

– parking rue Rivolet

Chers Lunévillois, (plus) chères lunévilloises, touristes qui venez par chez nous visiter notre beau et célèbre château, sachez que vous pourrez admirer à présent,  riche idée de notre vaillante et inventive équipe municipale, de nouvelles curiosités locales (après les non moins célèbres melons) : les caméras de vidéo-surveillance, que Monsieur le maire préfère voir nommées « de vidéoprotection »… sous peine de poursuites ?

résistance !

Ps : Monsieur Lamblin, souriez ! vous êtes filmé vous aussi ! Mais pour cela, je vous fais confiance, vous savez faire cela bien mieux que moi, qui n’ai guère l’habitude (ni l’envie) de faire semblant….