Robert Dupont : « J’accuse l’UMP, sigle de l’Intolérable !

J’accuse ce gouvernement fascisant de pratiquer une escalade populiste à défaut d’être populaire,

de monter en épingle le moindre fait divers pour en faire une loi inutile et inapplicable qui s ‘ajoutera sur le tas de toutes celles, scélérates, qu’il a votées en deux ans, quitte à s ‘asseoir sur l’avis des spécialistes et des experts qui les jugent inutiles ou dangereuses, attentatoires aux libertés fondamentales… tout cela pour montrer patte blanche à la frange la plus immonde de son électorat… Oui, au second tour des présidentielles, le Pen n’est pas passé, mais ses idées, si.

J’accuse ses ministres d’entraîner le pays dans une voie sans issue, faite d’atteintes sans précédents aux libertés fondamentales, aux droits de l’homme, de la femme et de l’enfant, détruisant en quelques mois ce que notre nation autrefois si fière avait mis plusieurs siècles à construire, et qui faisait la gloire de notre pays à l’étranger… Cette France autrefois pays des Lumières.

J’accuse Monsieur Sarkozy de nous plonger dans la pénombre pour assoir une autorité qu’il voit lui échapper avec sa crédibilité et sa popularité,  de se montrer d’autant plus autoritaire qu’il voit grandir une résistance puissante, ce qui amplifie d’autant plus sa pathologie psychiatrique classifiée ici-même, et de s’en prendre violemment à tous ceux qui oseraient s’exprimer librement, tel ce preux chevalier Eon, qui n’a fait que reprendre la grossiereté des mots présidentiels, beau déni de justice qui signifie pour tous que « selon que tu seras puissant ou misérable »… et qui s’est payé bien cher : 30 euros d’impuissance institutionnelle…

J’accuse celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, l’ Omnipotent Médiatique, d’instaurer un climat de terreur, de baillonner la presse,  d’étouffer dans l’œuf la liberté d’expression (dernier exemple en date la loi Hadopi et Loppsi 2),  de nommer ses hommes de paille à la tête des plus grands médias, des banques et des entreprises afin de museler toute tentative d’insurrection, et de mettre en place les moyens de faire taire toute forme de contestation légitime, là où les injustices sont de plus en plus criantes… A quand la fin des tribunaux de Prud’hommes (déja en cours…) et la nomination des juges par le pouvoir ? Cela ne saurait tarder… Des réformes sont en cours. A ce sujet là aussi. Car après avoir démantelé tous les droits du travail les uns après les autres, acquis de haute lutte par nos aînés, il s’agissait de s’attaquer aux derniers droits individuels : ceux de la défense…

Je tiens à te le dire, et te l’écrire, si petit Président d’une France qui fout l’camp : moi aussi, foule ou pas, je ne t’aurais pas serré la main, tant ce geste m’aurait sali, moi et ma consience, si fier que je suis de l’héritage de mai 68, qui nous avait débarrassé de la censure et que tu as si méthodiquement rétablie par ce délit d’outrage que tu as fait réappliquer au pied de la lettre pour assoir ton règne sur la peur plutôt que l’intelligence et la culture…

Oui, moi aussi, Sarkozy, je te vois. Et nous sommes même de plus nombreux à n’avoir plus les yeux à regarder ailleurs… pour ne plus avoir honte de ce que vous avez fait de notre pauvre france, grâce à ton inconscience devenue sans majuscule… et sifflée dans les stades tant elle signifie si fort : injustice.

J’accuse ce gouvernement de jeter notre si cher pays dans l’Infâmie,  d’avoir criminalisé l’entraide, la solidarité et le sens de l’hospitalité, en condamnant ceux qui hébergent ou cachent, comme en d’autres tristes temps, ceux et celles qui sont dans la misère, et d’ajouter à cette Ignominie suprême celle du mensonge d’Etat érigé en loi… Oui, Besson ment, et je ne suis pas le seul à le dire, les faits sont là pour, tristement, le démentir…

Enfin, j’accuse la société française toute entière de courber l’échine et de ne rien dire face à l’Intolérable qui consiste à s’en prendre à ce qu’il y a de plus sacré en nous, cette part d’enfance qui avait tant besoin de ce que notre monde tente de lui ravir de plus en plus précocement : l’Innocence…

Deux enfants de 6 et 10 ans ne volèrent pas un vélo, au demeurant pourri, et se firent arrêter par 6 policiers qui les conduirent au poste pour un interrogatoire… L’histoire ne dit pas s’ils se sont excusés. Mais qu’ils n’ont fait qu’appliquer la procédure et les ordres…

Quand on en arrive à un tel point de banalisation de l’Intolérable, il devient urgent de non seulement résister. Mais de désobéir.

J’appelle donc tout ce que la France compte de forces vives à s ‘unir dans un acte fondateur de désobéissance civile en s’opposant par tous les moyens à sa portée qui seraient de nature à occasionner une gêne considérable pour ce gouvernement devenu moralement répréhensible.

Citoyens, citoyennes, on a voulu nous faire croire que l’ultra-gauche était le vrai danger… mais aujourd’hui, le terroriste essentiel, c’est l’Etat !

« Voilà donc Vichy qui revient : Pétain avait donc oublié ses chiens ! »