vieux ET retraités : la double peine.

 

    

La réforme des retraites avait particulièrement passionné les tenanciers de blogs gauchistes. Je m’attendais donc à ce que la manifestation des retraités d’hier, qui protestent contre la précarité de leurs conditions de vie et la faiblesse de leurs pensions, motive l’un de mes collègues blogueurs. Tel ne fut manifestement pas le cas, et l’on ne peut pas dire que les médias traditionnels ne se soient davantage foulé… . Comme je me mords les doigts, aujourd’hui, de ne m’être point fendu d’un billet sur le sujet qui me semble important,  je tente donc de rattraper l’erreur, et de combler le vide…  Mais à moi, seul, blogueur non influent, ça va être difficile ! Jetons nous malgré tout à l’eau…

 Après les pauvres, laissera-t-on donc, en France, crever les vieux qui, en plus,  le sont également ? Et qui ont pour la plupart travaillé toute leur vie depuis l’âge de 16 ans (quand ce n’est pas 14 pour cette génération là…), que l’on a donc exploité pendant 44/46 ans, pour les laisser ainsi crever la dalle à la fin de leur vie, et ne plus arriver à payer des médicaments de moins en moins remboursés, un carburant et des loyers de plus en plus hors de prix, des denrées alimentaires de plus en plus inaccessibles au point que certains ne puissent plus manger de viande  ? Sans parler des tarifs prohibitifs des maisons de retraite et de convalescence qui vous condamnent, si vous êtes sans le sou, à vous retrouver dans des mouroirs plus ou moins médicalisés, après avoir déposé un dossier,  au bout de 3 ans d’attente… dans des établissements publics manquant cruellement de personnel ?

 Autre raison de mécontentement des retraités : la décision du gouvernement de reporter à 2012 la réforme du financement de la perte d’autonomie… C’était pourtant une promesse du candidat Sarkozy. Une de plus à rajouter à l’inventaire de Juan.

 Le sort que nous réservons à nos vieux est pourtant un indice de notre degré de civilisation. En France, il y a quelques années, on les laissait crever de chaud seuls chez eux… pour s’apercevoir de leur décès parfois plusieurs semaines après… Une honte nationale.

  Aujourd’hui, ils sont toujours aussi isolés, et seuls quelques ventilateurs distribués à la hâte à l’occasion du solde des lignes de crédit de fin d ‘année ont pu constituer la (maigre) évolution de ce dossier qui n’est pas près de trouver un épilogue heureux au train où vont les choses… L’austérité aura bon dos. Pire : les politiques et le gouvernement n’ont-ils pas superbement ignoré l’appel au secours de nos retraités défavorisés ? Qui s’est engagé et investit dans cette lutte là ? Ah si : lui. Désolé pour les socialistes, je ne l’ai pas fait exprès, mais je n’en ai pas vu dans les rues hier… ni dans les médias. Mais il est vrai qu’ils ont d’autres préoccupations

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Une réflexion sur “vieux ET retraités : la double peine.

  1. Imaginez-vous qu’il y a pire ; une femme de retraité ; sans revenus, sans plus d’espoir de trouver un emploi (à 51 ans tu parles…). Je suis devenue une inutile, une invisible, une plus rien du tout car il me faudrait travailler jusqu’à 80 ans pour toucher une misère. Je vis parce que mon mari touche une retraite de 1600 € par mois ; nous sommes locataires avec un enfant majeur à charge. Donc, je suis déjà morte ; Ma vie est un enfer.

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