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C’est un certain Nicolas, que je ne connais pas, qui vient d’attirer mon attention sur ce sujet en m’envoyant sur ma boîte mail deux petits liens vers des blogs de son choix, dont celui-ci. Le premier billet que j’y ai trouvé, tiré lui-même d’un article de Numérama, m’a semblé suffisamment intéressant pour que je l’évoque ici. Il s’agit de l’initiative particulièrement sociale du sénateur de Seine-Saint-Denis Philippe Dallier, qui a « demandé au ministère de la Justice d’agir contre les sites internet qui diffusent des « guides du squatteur » (comme celui-ci, duquel j’ai tiré l’illustration), et inciteraient ainsi à la commission de délits. »
Ceux qui se sont autrefois opposés à la publication du livre suicide mode d’emploi sont effectivement parvenu, c’est une certitude, à vaincre par leur action courageuse l’une des premières causes de mortalité en France… De la même manière, Monsieur Dallier réussira sans aucun doute par cette proposition innovante de nature à briser les tabous (probablement issue du même type de droite sociale que celle de Mr Wauquiez) à résorber la crise du logement en France, de même qu’à faire appliquer plus rigoureusement par l’État la loi Dalo…
Taper sur les pauvres tout en bafouant leurs droits les plus élémentaires, comme celle d’avoir un toit, toujours cette même logique honteuse d’une droite qui se croit forte là où elle n’est qu’immorale, injuste, indigne. Qu’elle dégage et le monde ne s’en portera que mieux. Moi, si je n’avais pas de logement, je n’hésiterais pas une seule seconde. Croit-il donc, ce blanc bec aux dents longues à rayer le parquet, que l’on puisse squatter par plaisir ? A-t-il déjà essayé de se loger dans une grande ville de France, voire à Paris, avec un Smic ?
On devrait mettre en place des stages obligatoires de recherche de logement, de chômage – et en ce moment, de maladie ! – pour éviter à nos politiques de dire tant de conneries.
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Précision :
Depuis la loi du 5 mars 2007 sur le droit au logement opposable, le recours au juge n’est plus nécessaire pour expulser un squatter.
Pour faciliter l’expulsion des squatters, l’article 38 de cette loi prévoit que pour toute personne qui s’introduit et se maintient dans le domicile d’autrui à l’aide de manœuvres, menaces, voies de fait ou contrainte, le propriétaire ou le locataire du logement occupé peut demander au Préfet de mettre en demeure l’occupant de quitter les lieux, après avoir déposé plainte, et prouvé que le logement constitue son domicile et fait constater l’occupation illicite par un officier de police judiciaire.
La mise en demeure est assortie d’un délai d’exécution minimum de 24 heures.
Bref , tout dépend du préfet ! qui juge de l’oportunité , selon les cas , d’ailleurs aussi auparavant , même avec un jugement , il fallait en dernier recours que le prefet ordonne l’intervention de la force publique , ce qu’il ne faisait pas toujours .
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