A Lyon, Marion-Anne-Perrine Le Pen… à jouir, manifestement

Le FN devenu plus fréquentable ? Jugez plutôt : « Vous croyez vraiment que j’hésiterais à vous fusiller ? » (Bruno Gollnish, aux journalistes, à Lyon, cité ici)

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Le Front National et Marine Le Pen… à jouir de la fréquentation populaire, manifestement. Pour un parti qui se revendique comme celui des sans-voix et des invisibles, il semblerait bien qu’ils le soient devenus tant qu’ils ont eu bien du mal à remplir la salle. Les commentaires des médias hésitent en effet entre une salle « presque pleine » pour les plus optimistes à « beaucoup de fauteuils vides » pour les plus médisants. 3000 personnes environ, dans une grande ville comme Lyon, soit bien loin de la fréquentation des meetings du Front de Gauche, c’est bon signe. A côté des 70 000 personnes de Toulouse avant hier, voilà qui fait bien pâle figure… Et c’est tant mieux.

Quant au contenu, il n’est guère plus reluisant. S’époumoner ainsi dans des attaques aussi stériles et inefficaces envers Mélenchon en le qualifiant « d’idiot triplement utile« , voilà qui ne prête qu’à sourire :

« Idiot utile de François Hollande puisqu’il permet de se défouler au premier tour (…). Idiot utile de Nicolas Sarkozy puisqu’il affaiblit François Hollande au premier tour (…). Il est enfin l’idiot utile de François Hollande et Nicolas Sarkozy réunis, puisqu’il trompe des électeurs qui croient s’attaquer au système en votant pour lui au lieu de s’y attaquer en apportant leur suffrage à la seule candidate antisystème, Marine Le Pen. »

Candidate anti-système, voilà qui serait amusant si ce n’était aussi grotesque. Car il est à présent de notoriété publique que cette petite gosse de bourge à qui papa était si infortuné qu’il a tout de même pu lui payer des études d’avocat (ce qui n’est pas le cas de tout le monde) a été élevée dans la soie et le confort ultra-protégé du parc de Montretout. Quant à son parti, on ne peut pas vraiment dire qu’il ait tant dérangé l’oligarchie que cela, elle qui en a utilisé le spectre à son avantage depuis trente ans.

Quant à parler d’aujourd’hui, il semblerait bien, si l’on s’en réfère à certaines réactions hélas de plus en plus nombreuses, que le discours du FN dérange beaucoup moins l’eshtablissement que les oies plus ou moins grasses du capitole capital de Madame Le Pen.

Car quoi de moins anti-système que cette fille à papa de Montretout qui a Nice dînait au Négresco en compagnie du père  et qui, prise en flagrant délit par le Petit Journal, s’enfuit en s’engouffrant dans une berline de grand luxe, là où Mélenchon prend plus volontiers le train ou le métro… Quoi de moins anti-système que ce discours anti-immigrés et islamophobe qui se banalise de plus en plus dangereusement au point que Sarkozy lui-même peut s’en faire le hérault, en appelant les électeurs du FN à sa rescousse ?

Prétendre s’attaquer au fascisme doré alors qu’on le représente soi-même si ostensiblement, voilà qui ne manque pas de piquant… ou d’hypocrisie, c’est selon. Même pas drôle.

Quant à ses attaques répétées contre Mélenchon, elles en font que prouver, si besoin en était, que nous sommes bien plus dangereux à ses yeux que cette prétendue quantité négligeable qu’elle faisait mine de dénoncer par manque de courage et d’arguments dans une émission de DPDA passée à la postérité,  dans laquelle elle a refusé de parler à un candidat qui n’était soi-disant pas de son niveau. C’est pour cela qu’elle ne cesse d’en parler ?

Aujourd’hui en tous cas,  il l’est, et bien au delà. Rendez-vous le 22 avril pour une raclée je l’espère mémorable qui mettra un terme à tant de mépris et de haine, même maquillée ostensiblement sous trois tonnes de fard à paupière et une blondeur qui ne trompe personne. Attention à ceux qui s’y collent encore : ils vont finir par paraître ringards… Place au peuple !

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4 réflexions sur “A Lyon, Marion-Anne-Perrine Le Pen… à jouir, manifestement

  1. Samedi 7 avril 2012 :

    L’Assemblée nationale n’a pas pu prêter 3 millions de francs en 1997 à Nicolas Sarkozy pour l’acquisition d’un spacieux duplex sur l’île de la Jatte à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), comme l’a encore tacitement confirmé le candidat-président jeudi lors de la présentation de son programme de candidat à la présidentielle.

    Interrogé par Mediapart.fr qui enquête depuis mars sur le financement de cet appartement revendu depuis, Bernard Accoyer, le président UMP du palais Bourbon, a assuré que les plafonds des prêts immobiliers accordés aux députés ont toujours été beaucoup plus bas.

    Le montant maximum des prêts accordés à chaque député «s’élevait en dernier lieu à 288 147 euros, éventuellement majoré de compléments familiaux», indique l’élu de Haute-Savoie par courriel. «Transposée en 1997, cette règle signifie en clair que les prêts ne pouvaient pas dépasser 1,2 million de francs», en déduit le site d’information en ligne, qui ajoute qu’il existait des «compléments familiaux» qui dans le cas de Nicolas Sarkozy «ont pu atteindre 500 000 francs maximum».

    En 2007, Nicolas Sarkozy avait détaillé l’achat de ce 7 pièces, avec jardin privatif sur la Seine, à «l’Express» : les 5 400 000 francs de l’appartement avaient été financés avec 270 000 francs en dépôt de garantie, 1,6 million de francs empruntés à la Société générale, et plus de 3 millions de francs auprès de l’Assemblée nationale.

    En revoyant le prêt du palais Bourbon à la baisse, «c’est un trou de quasiment 2 millions de francs qu’il reste à combler pour atteindre la valeur de l’appartement indiquée sur l’acte de vente», note Mediapart, d’autant que Bernard Accoyer «mentionne un prêt unique», ce que «des sources à la questure» ont confirmé. Dans ce cas, reste à savoir d’où ces deux millions proviennent.

    La candidate écologiste Eva Joly avait soulevé le 30 mars la question du financement de l’appartement : «Voulons-nous réellement donner un deuxième mandat à un homme qui a donné des explications fausses sur son patrimoine en 2007, qui n’explique pas comment il a acquis son appartement de l’île de la Jatte ?», s’était interrogée l’ancienne juge d’instruction.

    http://www.leparisien.fr/politique/ancien-duplex-de-sarkozy-mediapart-souleve-des-zones-d-ombre-07-04-2012-1944278.php

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  2. 70 000 personnes à Toulouse, c’est pas possible.
    Tu peux mettre 20 000 personnes à tout casser place du Capitole, et à Wilson là où il y avait une retransmission sur grand écran, je doute qu’on puisse mettre 10 000 personnes.

    Ça fait quand même 30 000 personnes, ce qui est déjà beaucoup.

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