Du socialisme héliotropique (virez les tous !)

Sur les méandres du parcours politique (très) ordinaire d’un militant lambda qui ne s’embarrasse d’aucun formalisme ni de préoccupations morales pour faire carrière…     de granit ou de sable ?

Pour ne point trop lui nuire, nous le surnommerons Gégé. Un ancien élu de plus grande envergure, et socialiste,  qui malgré ses travers a réussi à laisser son empreinte dans cette ville que je n’ai pas choisie par hasard, en l’améliorant significativement,  disait de lui qu’en politique, il pourrait vendre n’importe quoi, y compris du Sarkozy. Et le bougre s’en est vanté. C’est tout dire le concernant.

En étudiant son pourtant jeune ¹ cursus dans le détail, comme Internet m’en donne si volontiers l’occasion (chers lecteurs, on ne se méfie jamais assez des traces qu’on laisse sur la toile : les moindres faits s’y agrippent comme des moules sur un rocher), j’ai enfin pu mettre des mots et des faits précis sur le préjugé que je nourrissais à son endroit… comme beaucoup de Lunévillois (enfin, pour ceux qui le connaissent…), y compris socialistes,  d’ailleurs. Et je sais de quoi je parle.

Pourquoi ce subit intérêt envers un personnage comme il y en a tant dans les couloirs des partis, somme toute insignifiant ? Tout simplement parce que le jeune trou du cul a réussi à se faire porter candidat aux prochaines cantonales sur Lunéville Nord, après de plus illustres prédécesseurs… Et comme à mon habitude, me voilà empli par le devoir qui m’appelle, celui de partir en croisade de salubrité publique contre le vil suborneur de la confiance de nos concitoyens. Il m’importe en effet de leur ouvrir les yeux, et cela me semble en toute conscience une œuvre salutaire, de manière à ce qu’après le candidat sortant (c’est lui), ils sachent quel individu précis leurs votes iront nourrir en mars 2011. En effet, avec une telle tripotée de candidats, (huit ! Misère..),  c’est pas gagné d’avance pour la gauche. (Si tant est qu’il fut de gauche,vraiment).

Le canard du coin ² parle de « candidat de la rénovation »… Une platitude que reprend à son compte sans trop de recul un blogueur centriste du secteur que je ne connaissais ni d’Ève ni d’Adam. Laissez moi rire (jaune, le rire !). En effet, je voyais la rénovation autrement : une rénovation des méthodes, des pratiques, du discours, des idées et des actes réunis, et pas seulement par l’âge du candidat. « Le temps ne fait rien à l’affaire… ».

Comment pourrait-on en effet faire confiance à quelqu’un qui ne semble avoir eu pour ligne conductrice majeure que la seule volonté « d’y arriver », quels que soient les chemins et les idées ? Si on ne le connaissait pas, on pourrait légitimement penser qu’il tourne souvent dans le sens du vent :

Le plus loin que j’aie pu remonter dans la geste gégéienne de la toile, c’est en 2003 : dans l’article d’une petite gazette passionnante (interne au PS), il signe un article sur l’aménagement du Lunévillois (malheureusement, le lien est aujourd’hui désactivé… Opportunément, comme tous les liens qui conduisent au site du PS Lunéville…) dans lequel il évoque notamment le projet de création d’un grand parc de loisirs sur la zone des étangs (Hériménil, Lunéville, Moncel… Là où se déroule justement le traditionnel méchoui du parti) qui ne verra jamais le jour. Mais le jeune ancien dirigeant du MJS local, élu dans de circonstances si troubles (pas vraiment démocratiques ça, mon gars !…),  pourra toujours compter sur le soutien et les bras des jeunes socialistes… qui colleront toujours aussi volontiers ses affiches… venus de Nancy…  Sans état d’âme ?

Ah, j’allais oublier un élément fondamental de la carrière (de sable) du jeune premier du parti socialiste Lunévillois : en 2008, il fût en 12ème position sur la liste d’Anne-Marie Di Marino, « Lunéville avec confiance ».  Lunéville avec confiance, vraiment ? Je ne lui confierais pas mes petits… Il ne m’a pas été rapporté en tous les cas (mais peut-être qu’on ne me dit pas tout…) qu’il eut fait preuve d’un soutien particulier lors de cette campagne… Mais peut-être était -il encore une fois occupé ailleurs, la vie politique de Lunéville lui semblant plus terne ici que là-bas ?

Il se présente donc aujourd’hui sur Lunéville, après avoir vainement tenté de faire ses armes là où s’était plus facile…. C’est-à-dire à Pontame : Il y est décrit comme « assistant parlementaire, en charge du lien avec les collectivités territoriales et les organisations politiques, du site Internet. » (Ferait mieux de s’occuper de celui de son collège… Il en a bien besoin !).

Il est encore le principal contact, en septembre 2010, de Jean-Yves Le déaut lorsqu’il lance un appel intitulé « nous dérivons vers une république autoritaire » (auquel je souscris toutefois avec plaisir...). Que dire donc d’un candidat qui a préféré consacré son engagement si volatile géographiquement et idéologiquement ailleurs qu’ à Lunéville ? Quelles sont ses motivations ? A-t-il des convictions ? J’aimerais bien savoir lesquelles !

Ancien élève de l’Institut Régional d’Administration de Metz (promotion 2007-2008), il occupe actuellement les fonctions d’intendant principal du Collège Charles Guérin, dans ma ville de lumières… On ne peut pas dire que le site de ce collège soit franchement actuel… (je sais, j’insiste, j’suis un lourd, parfois).

C’est entre autres à lui et à son acolyte dont nous ne parlerons pas ici mais auquel il doit tout (…et même le pire), que je me suis cassé du PS (dans lequel de toute façon je ne me retrouvais pas vraiment, idéologiquement parlant) pour aller chez Méluche. Vous connaissez la suite. Y a qu’à lire mon blog depuis deux ans…

 

Poursuivre la discussion sur le sujet ? C’est ici.

Vous voulez en savoir plus sur ce militant si ordinaire ?

  • son profil facebook. Où vous pourrez remarquer que  je ne l’y ai pas comme ami. Je ne suis pas hypocrite. Moi.
  • Lui poser des questions plus précises ? Son adresse mail : grégory.grandjean@gmail.com… Des fois que je mente… Allez vérifier !
  • Son profil google (à compléter !).

Post-Scriptum : Si vous le voyez, demandez lui de ma part (car après cet article, je doute qu’il me porte dans son cœur… et c’est tant mieux. Dans notre monde si policé, nous n’avons pas suffisamment le courage de nos inimitiés) ce que recouvre cette association, Lunéville Énergie, dont la vocation serait de « rassembler toutes les forces de gauche et de progrès, tous les citoyens voulant s’engager autour d’un projet de progrès au service de l’ensemble des Lunévillois. ». Je dois signer où ? Je rigooole !

PS. 2 : Mon petit réseau social personnel me fait savoir que ce Monsieur aurait également fait campagne en 2004 pour la conseillère générale (et municipale, à Nancy) Dominique Olivier, mais n’aurait tenu que 3 semaines… et se serait évaporé. Alors, Info ou intox ? Allo, Radio langue de pute, des infos sur le sujet ? Je serais ravi de compléter ce billet… Le rendre encore plus précis m’enchanterait. Pour le bien de la communauté…

 

¹ Il n’a que 28 ans

² L’Est Républicain vient d’être racheté, en novembre dernier, par le Crédit Mutuel, qui possède déjà (tenez vous bien) : Le Progrès, Le Dauphiné Libéré, Le Bien Public et Le Journal de Saône-et-Loire, L’Alsace et Le Républicain lorrain,. Avec le rachat de ce groupe, cette banque va ainsi pouvoir s’adjoindre les titres suivants : Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Vosges Matin et Le Journal de la Haute-Marne. Bel exemple des contractions monopolistiques à l’œuvre dans la presse… Toujours en liberté ?

12 réflexions sur “Du socialisme héliotropique (virez les tous !)

  1. Salut,

    C’est assez intéressant comme parcours. Je pense que le pire est souvent que ces acteurs politique ne prennent pas conscience du processus de bureaucratisation. J’ai des amis avec qui j’ai milité et que je vois progressivement prendre une voie qu’ils ont pourtant haï. C’est que le PS transmet des normes internes auxquelles il faut parfois se plier pour gravir les échelons… Dommage qu’on en oublie souvent ses idées. Comme disait Edgar Quinet : « les moyens despotiques mènent à des fins despotiques ».

    J’espère que mes amis prendrons du recul (certains le fond) avec cette machine bureaucratique qu’est le MJS avant d’être totalement noyé et de devenir comme tous ces connards.

    Romain JAMMES
    (www.romain-jammes.fr)

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  2. Charmant parcours que celui-là… Un modèle de militant pourtant pas exceptionnel. J’en ai connu des comme-ça qui sont devenus des pros de la politique qui ne reviendront jamais à la vie civile. Bien content de ne plus fréquenter ces opportunistes qui fossilisent et droitisent le PS.

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  3. En quoi est-ce choquant d’être pour le Non au TCE, de signer la motion d’Aubry au Congrès puis de soutenir aux primaires Laurent Fabius ? Et c’est normal qu’il fasse la campagne de Royal puisqu’elle est la candidate.

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  4. @dpp : ils ne fossilisent pas que le PS… yen a partout des comme ça. j’en connais même au PG.. malgré sa jeune existence.

    @abadinte : demande à mon fils, il t’en dira plus… Ce n’est effectivement pas ce que tu pointes le plus choquant…

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  5. Voilà ce qu’avait écrit « Le Parisien » dans son édition du 29 décembre 1998… il y a 12 ans… il n’avait que 16 ans…

    « « Je veux que les adultes nous écoutent »
    Grégory, 15 ans, « maire » de Lunéville

    H.L. | 29.12.1998
    Il s´y croit et il a bien raison ! Grégory Grandjean, 15 ans, vient d´être élu maire de Lunéville (Meurthe-et-Moselle) , une des 450 communes françaises (1) qui ont mis sur pied un conseil municipal d´enfants. « Maire des jeunes certes, mais maire quand même », précise cet élève de seconde, dont l´engagement « citoyen » date de la fin 1996. A l´époque, la municipalité PS-PC cherchait par voie de presse 35 ados de 12 à 18 ans afin de constituer un conseil « parallèle ». « Je suis allé aux réunions d´information et j´ai vite compris que c´était une chance unique de faire avancer les causes qui motivent les gens de ma génération, la possibilité de pratiquer certains sports, d´écouter nos musiques préférées, d´être mieux traités par l´administration. » Grégory, avec une belle confiance, formule sa profession de foi par voie de presse : « Améliorer la vie des jeunes, écouter nos idées et les réaliser », le tout surmonté de son visage d´enfant ! Elu le premier de la liste (120 suffrages sur 170 votants), Grégory appartient au « noyau dur » du conseil qui « fait tourner la boutique, défend les projets et gère la subvention municipale de 50 000 F par an ». Sa grande fierté, pour l´heure, est d´avoir obtenu de la municipalité la construction en juin 1998 d´une rampe de roller de 1 000 m² à la périphérie de Lunéville (coût pour la ville : 600 000 F). Mais c´est aussi son premier souci d´homme politique en herbe. La mise en accès libre de cet équipement a entraîné aussitôt des dégradations. Agacée, la municipalité a exigé du conseil des jeunes la constitution d´un groupe de travail assorti d´un rapport. « Nos relations ne sont pas au beau fixe », confesse Grégory, avec un sens déjà aigu de la petite phrase. »

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  6. Au soir des élections européennes de 1999, alors que la liste menée par François Hollande avait fait le mauvais score de 20.97 % des voix à Lunéville, (le déjà Monsieur) Grégory Grandjean :
    « Le Maire de Lunéville est politiquement mort ce soir. »

    Ce maire était Michel Closse, par ailleurs Conseiller Général de Lunéville Sud, socialiste…

    Il n’y a donc pas de quoi s’étonner de l’évolution de ce garçon qui n’a (hélas) que la politique dans sa vie. Ce qui est le plus regrettable est qu’à ce jour, il n’a jamais rien construit de concret pour Lunéville, qu’il se disperse beaucoup, Nancy, Pont à Mousson, Briey, Paris…

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  7. Après avoir été plus de 2 mois sans remplaçante, il n’en trouvait pas… Grégory Grandjean, l’ancien conseiller municipal de Lunéville, a trouvé une conseillère municipale de Lunéville comme remplaçante… c’est sans doute sa connaissance du canton qui permet cela…
    En plus, elle doute et pense avoir fait une grosse bêtise …

    Regardez ici

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