fracture des gauches


 

Voilà un blog injustement méconnu dont les qualités d’écriture et de réflexion sont indéniables, bel équilibre de la forme et du fond qui pour moi représentent un idéal délicieusement¹ inaccessible. Il s’intitule Nouvel Hermès, et son billet, qui appelle bien des réactions, est là.

Je me souviens l’avoir déjà invité sur ces pages en complément d’un billet à propos d’une (autre…) polémique sur un sketch de Bedos (Nicolas).. Déjà, le mot populisme nous rejoignait... C’est pourquoi je me suis laissé aller ce dimanche matin à mon impulsion d’en ramener un bloc de lumière par chez moi, histoire de voir rebondir le débat, échanger, confronter nos idées et nos réflexions de part et d’autre du champ de la gauche. La discussion avec les blogueurs de toutes confessions (mdr..) est ouverte…

Jugez plutôt de la valeur argumentaire de ce point nodal (à mes seuls yeux ?) des débats gauchisants :

« La revendication égalitaire et morale demeure le seul ciment de ces deux gauches quand l’édifice politique que chacune souhaite construire demeure aux antipodes. Ces deux gauches qui gagneraient à divorcer plutôt que de maintenir l’illusion d’un mot quand, par ailleurs, tout les sépare. »

Comme je l’ai écrit chez lui, je souscris d’autant plus à ses propos que j’ai déjà traités au moins deux des sujets évoqués dans ce billet, avec des conclusions similaires :

– le populisme, et le mépris du peuple que ce mot peut avoir comme connotation dans la bouche de certains.

– la fracture idéologique du PS (ici, ici, et , et surtout là ) que je ne cesse de marteler, bien réelle (j’en sais quelque chose, je n’en suis pas sorti pour rien…).

Effectivement, se voir tapé et insulté par les élites bien-pensantes d’une pseudo-gauche et d’une certaine droite, en se voyant si méprisés qu’on puisse nous ranger dans des camps bien nauséabonds (faut-il nous gazer, aussi ?) ne peut que renforcer l’idée que notre principale préoccupation, qui est de porter effectivement (et non pas seulement dans le discours) les attentes non pas du peuple (mot connoté) mais de la population dans sa majorité ², voilà qui dérange l’establishment politique professionnel, qui n’aime guère qu’on le bouscule, habitué qu’il est à son cadre de pensée étriqué et à ses forces en présence totalement immuables depuis… bien trop longtemps.

Que l’alternance UMP/PS ne satisfasse plus grand monde, il n’y a que des partisans aveuglés pour vouloir encore l’ ignorer.

Cependant, pour en revenir au billet et aux thèses de l’ami du Nouvel Hermès (c’est quoi ton blaze, mec ? A moins que tu ne sois une fille ? Le doute persiste…Ah non ! C’est écrit là ! ) je ne peux que m’inscrire en faux quant à ce qu’il écrit sur le passage Frêche. Des populistes comme lui, je n’en veux pas. Traiter quelqu’un de sous-homme n’honore ni la gauche ni l’humanité.

Quant à ces déclarations sur la secte verte, je ne sais pas, je trouve cela outrancier, mais dans le même temps, je ne les connais pas suffisamment pour porter un jugement, donc… je me tais. Et vous laisse à vos méditations sur les thèmes évoqués ici… Merci de m’en faire part quand vous le jugerez utile. Ou pas. Moi, je vais voir mon fils, histoire de tailler un brin de causette entre sociaux traîtres… (on est toujours celui de quelqu’un, hein ?! 😉

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¹ je tiens farouchement à mes imperfections (je hais le lisse) et au côté rugueux, imprévisible et changeant de ma forme bloguistique.

² … et non d’une élite, comme le fait si volontiers l’UMP, et l’aile droite du PS.

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4 réflexions sur “fracture des gauches

  1. D’abord merci de relayer mes quelques rélexions politiques…
    Oui je m’interroge beaucoup sur la gauche, dans ses débris comme dans son avenir… Oui, quelques courts passages au PS mais surtout des lectures, des voyages et de l’écoute avec cette interrogation de celui qui, avant tout, est fervent de république et de démocratie: le peuple?
    Celui-ci me semble de plus en plus occulté, rejeté, au nom même des valeurs qu’il avait imposées – lesquelles se trouvent trahies par ceux qui se veulent désormais propriétaires d’une démocratie réduite à un discours désincarné. L’Histoire n’est souvent , hélas, que l’image de cette récupération.
    Que j’évoque directement la politique ou autre chose (Je m’intéresse bien davantage à l’art), il y a toujours ce rapport du sujet à l’Autre, de l’acteur au spectateur, de celui qui agit et de celui qui subit… là où se créent des liens mais aussi des fractures. Le conflit de deux forces peut être d’ordre amoureux ou destructeur…
    Mais il y a le « je » qui n’est rien sans la « masse » qui le façonne…
    Alors, le « populisme », parce qu’il casse tous les codes, parce qu’il est impur, suspect, extrême puisqu’on l’a voulu ainsi, me semble le lieu privilégié d’une recomposition de la gauche autour d’un retour au peuple. Je ne me sens pas populiste pour autant si le populisme se confond avec démagogie comme c’est souvent le cas ave Sarkozy.
    Pour le reste, je ne suis pas un admirateur (au masculin donc c’est un mec qui parle!!!) de Frêche… Mais il eut le mérite de secouer le cocotier. Alors…
    Amicalement.

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